Fleur
de lune
Elle
est là. Belle, souriante, gracieuse. Ses cheveux flottant dans le
vent essaient en vain de cacher la nudité de son corps parfait. Son
regard enveloppant chavire mon cœur, sa démarche en harmonie avec
la danse des tiges de blé nous entourant accompagne ma quête de
bonheur, de plaisirs. Nous sommes seuls, enfin, elle et moi, sans
personne autour à épier nos gestes et nos humeurs... nous sommes
seuls enfin... le temps n'existe plus que pour nous, dans cet espace
infini nous servant de gîte...
Elle
est là. Sa peau brune découpe l'or naissant du blé, laissant
subtilement ses gestes sensuels m'inviter à danser avec elle. D'un
pas peu sûr, j'avance lentement vers ses bras musclés qui
n'attendent que moi. Tout est silencieux, les insectes se sont tus,
les oiseaux guettent en silence le couple qui s'apprête à naître,
enveloppant leurs petits d'un geste ailé protecteur. Seul le son de
mon cœur brise le silence, s'enfuyant vers les eaux du lac qui n'en
finit plus d'abreuver les champs tout autour et mon si grand besoin
d'espace...
Mes
pas suivent le rythme de mon cœur, ses pas me conduisent, nous
entraînant dans une danse langoureuse. Je la frôle, je la touche,
je la flatte. Chacun de mes gestes imprégné de sa grâce, du
plaisir de la retrouver, dessine les caresses promesse qui
m'envoûtent depuis nos premiers regards. Elle est là, enfin et j'ai
si faim...
Elle
s'allonge et mon pied s'envole, je ne touche plus terre, je chavire
sur ses eaux qui débordent, humectant généreusement ses cuisses
contractées de plaisirs. Je m'agenouille au creux de son ventre
chaud. Mon nez fouilleur ne se lasse plus de sentir ses odeurs
intimes et secrètes, me révélant l'ultime plaisir qui mijote
encore et encore... Tremblant d'émotions je ne succombe plus et
goûte doucement la fleur prenant bien soin de ne pas mordre, de
refréner l'envie sauvage et gloutonne de ne faire qu'une bouchée de
ce festin qui s'offre moi. J'ai attendu si longtemps ce moment...
elle est là, juste pour moi, toute à moi, enfin...
Un
gémissement langoureux naît de ses entrailles et me presse de
goûter encore et encore, et encore un peu plus fort. Son corps
soulevé bouché après bouché n'en peut plus, émettant un
grognement d'impatience, quémandant avec violence que la crème soit
goûtée, bue, appréciée...
Je
ralentis et m'éloigne de la fleur, léchant les cuisses blanchies de
crème, laissant une trêve à la gourmandise, apaisant la bête
rugissante que j'arrive à contrôler... la belle, embellie se calme
enfin et à son tour se penche en mon séjour... je tremble de
bonheur lorsque ses mains fureteuses trouvent mon sexe gorgé de
sang, apaisant de ses caresses subtiles cette envie animale de la
prendre là, tout de suite, sauvagement, cruellement …. puisqu'elle
est là, juste pour moi, toute à moi, enfin ,,,
Puis
la belle, s'accordant au rythme de la vague s'agrippe à mon corps le
goûtant dans sa montée, le mordant à la gorge … sa bouche
trouvant la mienne sc elle enfin le préambule qui laisse place
maintenant à la tempête. De tout mon corps je la prends, mes mains
rageuses la prennent brusquement, l'embusque, la retient, la plaque
au sol, l'écarte … mord toute chair offerte... puis pénètre de
mon membre impatient son antre généreusement mouillé de désir...
Le
vent se lève, le lac rugit, la lune éclaire maintenant nos deux
corps pris de vertige, mon membre en son sein la possède toute
entière, tout son corps tremble de plaisir, son souffle chaud
haletant s'accélère, la terre sous nos corps fuit se noyant dans le
lac, s'envolant dans les cieux, le son de nos torrents achève
d'exciter mon membre qui éclate enfin, projetant en elle tout ce
désir contenu depuis si longtemps. Plus rien d'autre n'existe que le
pur délice de la satisfaction qui calme et apaise. Puisqu'elle est
là, juste pour moi, toute à moi, enfin …
…
Nous
sommes là.. nos cœur enveloppés de chaleur humide qui réconforte
… nos corps soudés ... il y avait si longtemps que la promesse
était née, si longtemps que nos regards s'étaient croisés une
première fois faisant naître ce désir obsessionnel qui n'avait
cessé de me harceler jusqu'à ce jour …
Immobiles
et silencieux, nous savourons chaque seconde. Puis la terre et le
ciel, puis les champs et le lac reprennent place. Puis les insectes,
puis les oiseaux, puis le vent entame doucement leurs chants me
tirant de ma léthargie, tel un hymne à la vie, à l'amour. J'ouvre
doucement les yeux désireux de l'admirer encore et encore mais tout
autour, que des champs de blé abreuvés d'un lac calme, que des
cieux majestueux sous un soleil radieux … elle n'est plus, elle
n'est pas, n'a jamais été ...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire