Cri d'une mère amère
Mars
Les cœurs étouffés par
le cash
piétinent les cœurs sans
cash
quels cœurs se cachent
s'abreuvant de la faim?
Avril
Aguerrie guerrière
aux idées meurtrières
calme sa colère
devant le soleil levant
leve son verre
DE JUS D'ORANGE
devant sa grange
guerrière
Les pieds et mains troués
du crucifix
du sang des bêtes
abattues
d'odeur mêlée de terre
mouillée
de vie perdue de vie venue
Et c'est la guerre
la pacifique
la sournoise
l'hypocrite
l'économique
celle de l'essence et
celle du pain
celle de l'aisance de la
plaisance de la complaisance
celle d'une surabondance
gaspillée
sous les rires gras des
maîtres
du déplaisir
d'avoir à dire et à
redire
d'avoir à faire et à
refaire
à faire et à défaire
les petites les grandes
pis les moyennes misères
que couvent guerres
aguerre
aguerrie
à vie.
Mai
Avec les enfants et les
grands-mères
le bon dieu descend dans
la rue
à sa place, avec son fils
bien-aimé
là où tant de mains se
tendent
quémendent simplement
leurs droits
Sortir l'Église de
l'École
Y faire entrer toutes les
sectes
brasser avec une couples
de philosophes,
ajouter un grain de psys …
servir, avec prozac,
nananeine et bonbonines,
de préférence un soir de
jeux
aux agneaux sans défense
aux rejetés
aux malheureux
croupissant au pas de la
porte
ramassant une miette ou
deux
à la recherche d'une
bouée...
la bouée l'a mené à la
rue
lui saissant un petit coin
chez les peu nantis
chez les sans-abris
Un p'tit coin de paradis
contre un coin de
parapluie
elle ne perdait pas au
change
pardi
Ya tant et tant de
parapluies
Qu'on ne voit plus les
percées de soleil
qui tente de nous faire un
bonjour à la vie
les casseroles sonnent
creux
les assiettes s'annoncent
vides
l'autonomie se meurt
on lui a volé sa terre,
on lui prend ses graines
mais son âme guérie se
relève
se rebelle …
Juin
La mère
sur les nerfs
devenue mercenaire
sans la bénédiction du
pape
mais avec celle de sa mère
et de sa grand-mère
et de son arrière
venue en rêve la bénir
songe et se pardonne sa
rebellion
qui durera, je vous
l'assure
un peu plus qu'une saison
son âme en deuil
son cœur en cris
sauvera la moisson.
Que 6 mois de passé... La chaleur grimpe, ne vois-tu rien venir? Le vent se lève, nous sommes à la croisée des chemins...
RépondreEffacerBonjour,
RépondreEffacerUn superbe écrit qui mérite largement d'être mis en musique. Pensées poétiques, Jyckie.
merci, ça m'encourage de voir que d'autres que moi entendent la musique de mes mots. Malheureusement je ne maîtrise aucun instrument ....
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