vendredi 21 février 2014

ARRÊT ! STOP ! WOW !


ARRÊT! SROPT! WOW!


Juste un jour de paix
où les asssoiffés s'abreuveraient
où les faméliques devant un buffet
et les sans-abris sous un toît.
Où les dominateurs céderaient quelques privilèges
quelques miettes de leurs tables somptueuses,
au peuple asservi à ses caprices cupides.



Juste un jour d'amour où les vautours
protégeraient de leurs ailes fortes
l'oisillon menu, l'affamé maigrelet,
le vieillard fatigué, résigné,
qui ne peut plus combattre,
n'ayant de force 
                                                        que pour survivre.







Juste un jour 
pour nous insuffler le plaisir
d'un espoir à venir, 
d'une main à offrir.


Juste un petit tour pour nous guider
loin de l'horreur du désamour
qui gagne du terrain d'heure en leurre.


Juste un jour tout petit
le plus court de l'hiver s'il faut
un ptit jour d'éveil et de réveil
pour arrêter la ronde infernale,
repartir le monde sur un chant de communion,
une note de partage, un air de bienveillance.
Que cessent les prières et les grinchements de dents
faisant place aux gestes qui se manifestent,
aux actions qui suivent les paroles,
et nourrissent les espoirs.







!!!












jeudi 20 février 2014

ELLE


Blonde parfois, rousse souvent, brune rarement, ELLE n'a pas à se trémousser pour faire vibrer les entrailles de mon homme. J'ai même pas à partir, ils aiment bien faire ça à trois. Moi, pas vraiment. Mais lui, je l'aime et ELLE n'est pas installée à l'année, alors je tolère … pour les bons moments où elle va voir ailleurs si on y est … Ces intimes moments que je vis alors, magiques, solennellement majestueux, s'incrustrent quelque part dans l'éternité et coloreront mes plus beaux souvenirs dans mes dernières années.


ELLE, parfois blonde parfois rousse, n'a pas à se trémousser pour faire vibrer les entrailles de mon homme. J'ai même pas à partir, ils aiment bien faire ça à trois. Moi, pas vraiment. Mais lui, je l'aime et ELLE n'est pas installée à l'année, alors je tolère … pour les bons moments où elle va voir ailleurs si on y est … Ces intimes moments que je vis alors, magiques, solennellement majestueux, s'incrustrent quelque part dans l'éternité et coloreront mes plus beaux souvenirs dans mes dernières années.

Il est beau et son verbe élogieux berce à mes oreilles de grands, de très grands rêves. Et de bien belles promesses. Mais je suis usée d'ELLE et dans ma tête, le discours, que je lui lance par petites brides, incertaine et peureuse à la fois, risque de s'user ….

"Garde dorénavant ton amour"
"enlève tes masques mesquins"
"je ne crois plus aux fleurs et aux bonbons non périssables"

ET BLA BLA BLA BLA BLA 

"garde ce que tu m'as promis, ELLE et toi, tu te souviens, vous deviez rompre … pour toujours … et la voilà qui se ramène …
Videra-t-elle tes économies aujourd'hui?"

"ELLE se pointe rieuse et drôle au début.
Mais n'est-elle pas une brasseuse de trouble régulière?"
"Appellera-t-elle des fiers à bras ou la police quand elle en aura assez de toi, de nous?
Que t'aura-t-elle pris ce soir? Quelles promesses, quels fantasmes aura-t-elle semés
dans ton cerveau embrumé, endormi?"

ET BLA BLA BLA

"Mais tu l'invites encore et encore, ELLE, toujours bien maquillée, fraîche, parfumée de houblon … blonde hier, rousse demain."


Et dans ma tête, ça tourne tout bas :

Sera-t-elle brune à son service funèbre?
Sera-t-elle brune à son service funèbre?
Sera-t-elle brune à son service funèbre?

ET BLA .

.FINAL

Aujourd'hui, le discours, pas seulement dans ma tête. Il a franchit les frontières des angoisses.
Il s'est très bien manifesté. Concis, clair, ferme. Je ne joue plus. Je romps de vous.

Moi je cesse de me mourir, de la voir, de vous voir.  Je ne joue plus, la rejète, la repousse.
Je meurs de toi et je n'ai plus soif … juste faim, faim de lucidité, de réalité. C'est fini.

Et la voilà ma lucidité. Tu pars avec ELLE.
Le jeu terminé, vous m'exaspérez, j'ai des hauts le coeur, je suis dégoûtée.
Et la voilà ma lucidité. J'arrive deuxième, malgré mon coeur qui bat, ma peau douce et chaude, mon sang
qui bout. Il est parti avec ELLE entre ses deux jambes, qui sue et dégouline sur son corps de verre brun, rafraîchissant son gosier et son entre-jambe. De toute manière, il ne bande plus mon homme, il n'a plus que soif … soif … soif …













mercredi 19 février 2014

FLEUR DE LUNE

Fleur de lune



Elle est là. Belle, souriante, gracieuse. Ses cheveux flottant dans le vent essaient en vain de cacher la nudité de son corps parfait. Son regard enveloppant chavire mon cœur, sa démarche en harmonie avec la danse des tiges de blé nous entourant accompagne ma quête de bonheur, de plaisirs. Nous sommes seuls, enfin, elle et moi, sans personne autour à épier nos gestes et nos humeurs... nous sommes seuls enfin... le temps n'existe plus que pour nous, dans cet espace infini nous servant de gîte...

Elle est là. Sa peau brune découpe l'or naissant du blé, laissant subtilement ses gestes sensuels m'inviter à danser avec elle. D'un pas peu sûr, j'avance lentement vers ses bras musclés qui n'attendent que moi. Tout est silencieux, les insectes se sont tus, les oiseaux guettent en silence le couple qui s'apprête à naître, enveloppant leurs petits d'un geste ailé protecteur. Seul le son de mon cœur brise le silence, s'enfuyant vers les eaux du lac qui n'en finit plus d'abreuver les champs tout autour et mon si grand besoin d'espace...

Mes pas suivent le rythme de mon cœur, ses pas me conduisent, nous entraînant dans une danse langoureuse. Je la frôle, je la touche, je la flatte. Chacun de mes gestes imprégné de sa grâce, du plaisir de la retrouver, dessine les caresses promesse qui m'envoûtent depuis nos premiers regards. Elle est là, enfin et j'ai si faim...

Elle s'allonge et mon pied s'envole, je ne touche plus terre, je chavire sur ses eaux qui débordent, humectant généreusement ses cuisses contractées de plaisirs. Je m'agenouille au creux de son ventre chaud. Mon nez fouilleur ne se lasse plus de sentir ses odeurs intimes et secrètes, me révélant l'ultime plaisir qui mijote encore et encore... Tremblant d'émotions je ne succombe plus et goûte doucement la fleur prenant bien soin de ne pas mordre, de refréner l'envie sauvage et gloutonne de ne faire qu'une bouchée de ce festin qui s'offre moi. J'ai attendu si longtemps ce moment... elle est là, juste pour moi, toute à moi, enfin...

Un gémissement langoureux naît de ses entrailles et me presse de goûter encore et encore, et encore un peu plus fort. Son corps soulevé bouché après bouché n'en peut plus, émettant un grognement d'impatience, quémandant avec violence que la crème soit goûtée, bue, appréciée...

Je ralentis et m'éloigne de la fleur, léchant les cuisses blanchies de crème, laissant une trêve à la gourmandise, apaisant la bête rugissante que j'arrive à contrôler... la belle, embellie se calme enfin et à son tour se penche en mon séjour... je tremble de bonheur lorsque ses mains fureteuses trouvent mon sexe gorgé de sang, apaisant de ses caresses subtiles cette envie animale de la prendre là, tout de suite, sauvagement, cruellement …. puisqu'elle est là, juste pour moi, toute à moi, enfin ,,,

Puis la belle, s'accordant au rythme de la vague s'agrippe à mon corps le goûtant dans sa montée, le mordant à la gorge … sa bouche trouvant la mienne sc elle enfin le préambule qui laisse place maintenant à la tempête. De tout mon corps je la prends, mes mains rageuses la prennent brusquement, l'embusque, la retient, la plaque au sol, l'écarte … mord toute chair offerte... puis pénètre de mon membre impatient son antre généreusement mouillé de désir...

Le vent se lève, le lac rugit, la lune éclaire maintenant nos deux corps pris de vertige, mon membre en son sein la possède toute entière, tout son corps tremble de plaisir, son souffle chaud haletant s'accélère, la terre sous nos corps fuit se noyant dans le lac, s'envolant dans les cieux, le son de nos torrents achève d'exciter mon membre qui éclate enfin, projetant en elle tout ce désir contenu depuis si longtemps. Plus rien d'autre n'existe que le pur délice de la satisfaction qui calme et apaise. Puisqu'elle est là, juste pour moi, toute à moi, enfin …
Nous sommes là.. nos cœur enveloppés de chaleur humide qui réconforte … nos corps soudés ... il y avait si longtemps que la promesse était née, si longtemps que nos regards s'étaient croisés une première fois faisant naître ce désir obsessionnel qui n'avait cessé de me harceler jusqu'à ce jour …

Immobiles et silencieux, nous savourons chaque seconde. Puis la terre et le ciel, puis les champs et le lac reprennent place. Puis les insectes, puis les oiseaux, puis le vent entame doucement leurs chants me tirant de ma léthargie, tel un hymne à la vie, à l'amour. J'ouvre doucement les yeux désireux de l'admirer encore et encore mais tout autour, que des champs de blé abreuvés d'un lac calme, que des cieux majestueux sous un soleil radieux … elle n'est plus, elle n'est pas, n'a jamais été ...





lundi 17 février 2014

UN POLICHINELLE DANS LE TIROIR









Aveuglée par l'émoi, recroquevillée sur mon désarroi, je ne ressens plus la joie de 
mes premières grossesses.


Je ne m'exalte plus devant le miracle qui survient ;  je ne vois que les couches, 
les biberons, les nuits d'insomnie et mon corps déformé une autre fois.

J'ai pourtant subi une opération l'an pass afin de ne plus avoir d'enfant.  
Les images de l'hôpital m'apparaissent : je me vois rire en signant la déclaration 
qui dégage le médecin de toute responsabilité si jamais ... et puis cela devient 
grotesque.

Je sens dans ma gorge un sanglot tellement gros qu'il se refuse à sortir.  J'étouffe.  
Je ne peux crier ou hurler le mal qui me brûle.

Je me souviens comme j'ai dormi  avec la mort.  Je me souviens de hésitations, des cauchemars, des peurs et de la fatigue qui ont assaisonné cette époque de ma vie. 

J'oscille entre le rire et les larmes, la joie et peine.

Dois-je croire à la force de cette âme qui vient de faire le saut périlleux malgré 
les ponts coupés ?

Dois-je respecter cette volonté de vivre qui s'accroche à moi ?  

Je ne sais pas, je ne sais plus.

Je sais seulement qu'il arrive en octobre.  Ce sera une balance.

Et moi, je balance entre sa vie et la mienne.


mardi 11 février 2014

MERCI ... ENCORE

MERCI ENCORE

Tendresse de merde 
que tu me manques,
serres mon cœur plus fort, 
que mon corps …
Et ta voix chaude retentit 
dans mes délirants scénarios
me faisant louper et mon bien-être
et mon présent, 

ce présent qui m'crie et me recrie 
de revenir … la vie est  courte …
elle est si courte bien que trop courte
et les moments de purs bonheurs
si rares, bien rares, bien éphémères …

Tout ça depuis que toi …
Semeur de leurres...
D'attente constante ...
De promesses brisées…

Et je m'en veux d'avoir semé
mon coeur sur un galet stérile
de conséquence et de famine …
innocente telle une gamine 
revenant déçue de son premier bal
mirage infernal ...

De tour de piste, de pas de danse
je n'en suis pourtant plus au premier
mais de valseur ainsi ailé 
m'ceuillant en une seule envolée
jamais je n'en avais rencontré

Tu m'as amenée sur les étoiles 
virevoleter à volonté
jamais encore j'n'avais aimé
au point de trop m'intoxiquée.

Et je m'en veux de ne pouvoir 
nourrir mon bonheur de ton souvenir
tendresse de merde t'es reparti 
m 'laissant seule sur ta galaxie.

Depuis ce jour moi je m'ennuie 
et tout autour me semble gris
tendresse de merde que je m'en veux 
de dire encore et puis encore

Tendresse de merde 
que tu me manques,
serres mon cœur fort, 
plus que mon corps …
moi qui toujours et tout sourire 
disait merci à ma sortie. .








TAM TAM

TAM TAM

Le parc, c'est un lieu de rencontre. Nos parents, tous les samedi soir, s'y rassemblent. Les jeunes enfants jouent dans les sentiers bien entretenus qui menent à la piscine pouvant ainsi se rafraîchir avant que la fête commence. L'harmonie de la ville nous fait don de concert gratuit, c'est tout un plaisir de danser au son des airs bien connus. Toutes belles, nos mamans dans leur robe toute neuve et leur joli sac à main, se pavanent, fières de leur marmaille et de leur homme. Il fait bon entendre les rires des nos pères qui, tirant sur leur cigarette, commentent les derniers événements de la semaine, admirant de loin leur femme, et quelquefois celle du voisin!

La crème glacée molle ou la barbe à papa que nous dégustons avant les feux et le discours remerciant les élus de si bien traîter ses citoyens en leur offfrant de si belles soirées, servent à calmer nos esprits étourdis de temps de bruit puis ensuite, viennent les feux d'artifices! Les applaudissements, les cris d'enchantement, le festin de couleurs et de formes dans le ciel, c'est la joie, la joie pure.

Puis les feux se sont éteint. Puis la musique s'est tu. Le parc déserté, abandonné a continué de vieillir sans nous. Les balançoires, poussées par le seul vent, faisant grincher ses chaînes rouillées en guise d'invite, restent vides. Tout est triste.Finies les soirées familiales. Finis les cris enchantés des enfants heureux. Finis les rires gras de nos pères et la barbe à papa. Quelques années sont passées, les élus ont enterré la piscine, semé un joli gazon vert, avec dessus un écriteau indiquant de ne pas y passer. Et tous ont oublié le parc.

Mais ce printemps-ci, de jeunes adultes chômeurs, suivent leurs pas de désoeuvrés, se retrouvent là, dans ce parc abandonné.   Un, puis deux, puis un autre … Ils s'apprivoisent, partagent leur ennui. Puis un pain fromage. Et pourquoi pas un bon vin avec ça?  Un petit joint ici et là, c'est illégal, mais toléré encore ... On roule sur le comptoir du bar, à la table du resto, ça dérange vraiment personne. Et sans se connaître, ces jeunes adultes se reconnaissent. T'as vu ma flûte? Moi, j'ai une guitare. Moi, j'aime bien chanter. Moi danser. Puis, au son du tam tam qui donne le rythme, le son monte. Avec le son du tam tam, monte la colère. Nous avons été leurrés. On nous a menti. Le père Nowel, et le bonhomme sept heures, c'est tout faux! Alors, les bondieuseries et l'histoire du canada? C'est vraiment vrai? Et la colère monte car je sais.

J'AI ÉTÉ ASSASSINÉE.  MON PEUPLE A ÉTÉ ASSASSINÉ.  ASSASSINS PRENEZ GARDE

Mon aieul abdiquant en se rendant dans une mission *chrétienne*, s'est fait voler son nom. On a troqué sa survie et celles de ses enfants contre sa culture, ses traditions, son mode de vie. Ses dieux.  Son respect de la vie et de la terre aussi. On lui a promis la guérison. La guérison de maladies qu'ils avaient eux-même semées au sein de sa tribu et des tribus avoisinantes. On lui a volé son âme, ses ancêtres, ses terres. Ses enfants. Au son des tam tam ma colère monte.

Des tribus entières ont été exterminées et nous, petits-enfants de nos aieux, savons.
Et le massacre continue. Ailleurs. Assasins et complices silenceux, la mémoire endormie se réveillera et les descendants survivants de vos crimes contre l'humanité se souviendront.

Au son des tam tam la colère monte.
La colère contre l'humanité inhumaine.







lundi 10 février 2014

LA ROUTINE

Le cordon


Le cordon pour survivre dans le noir chemin.
Fatiguée du passé qui revient.
Même heure, même date.
Le sein dont le lait coule à profusion,
la nounou, la nourrice, la nourricière,
prise dans le piège.
Aimé, le lait sucré sûrement.

Histoire d'une vie plate, d'usure et de destruction,
une vie perdue. Avec ou sans gens. Avec ou sans valeur.
Avec ou sans peine. Je n'aime plus.
Personne. Je me sens seule.

Vache à lait dont on se rit.
Dans le noir, de dos, de face.
Mais l'amour redevient rêve et l'espoir qu'il se réalise.
L'amour ou le rêve? Ce foutu rêve d'amour de merde.
Bonne perte de temps. Perte de temps à donner,
utopie de prendre, de recevoir.
L'échange impossible.

Des mots, toujours des mots.
Je sais pourquoi je deviens sourde.
Et puis merde, une heure à la fois.
Hier revient, comme demain.
Même heure même date.
Le cordon continue d'attacher à la vie.
Attachée dans une mer de désirs inassouvis
et de questions sans joie et sans réponse
sans gare, ni quai pour accoster et se reposer.

Mais cette fois-ci y a pas d'espoir.
Je vis déjà ce que devient,
je sais depuis toujours qu'adviendra.

Sans rêve.

Terre à terre, cinglante, méchante.
Je ne meurs pas à hier, je nais à demain.
Je nais. J'ai un peu peur.
Je tire avec moi le cordon qui m'attache au passé.
La naissance promise sans douleur, 
encore des mots. Vides.
Je ne souffre plus, j'attends. Je me souviens la dernière.
Je dois être jeune. Mes vies sont courtes.
Je dois pousser grandir avancer.

Vers la lumière.
Comme ma plante Hortense
qui court dans les fenêtres du studio.
Je sais que je cours vers le soleil.
Je sais. Je vois. Je pressens.
Je sais, je cours sur la musique dans ma tête,
vers un îlot ensoleillé.
L'angoisse s'estompe et laisse place vide.
Vide pour l'instant présent.
Vide pour le rire qui n'arrive plus.
Pour la joie du partage disparue,
pour l'émotion du respect oublié.

Respectueusement morte au rêve.

Respectueuse dans les plaisirs solitaires.


LES FOUS DU ROI, encore d'actualité pour un texte né il y a 20 ans.  doris sullivan

jeudi 6 février 2014


Pourquoi ne pas lui rendre ?


Les rapides de Lachine
dans un moment ultime
m'absorbent, m'appelent, m'attirent ...

Pourquoi ne pas lui rendre
ma vie de somnolance ?

Jetée dans les remous
noyée dans les abîmes
du fleuve St-Laurent,
le seul majestueux
à avoir les gris jours
bercée mes amours absents
endormis mes rêves d'enfant ?

Pourquoi ne pas lui rendre ?

Le grondement des eaux froides
échos de ma colère
poursuit sa course folle
vers son but inconnu
et moi, je continue
cette bataille amère
les bras bien que trop chargé
des péchés de ma mère.

Le courant de ma vie
jeté à marée basse
ça n'aurait pas suffit
ça n'aurait pas suffit
sa force bien que trop petite
pour ma peine trop grande
malgré toutes ses invites
j'ai prié, résisté.

Le courant de ma vie
n'inspire pas l'envie
même pour le St-laurent
rejetant mes antans …

Je ne m'y suis pas noyée
dans un coup de colère
mais je lui ai confié 
mes chimères amères ...

et ma pharmacie subtile
prescrite évidemment
j'aime pas être illégalle
dans la jungle ... 
des rues de Montréal.





mardi 4 février 2014

TOUR DE MANÈGE


Douleurs vives qui chambranle l'être global

De la pensée à la pointe des cheveux,
de la mémoire aux espoirs,
des pas devenus trop lours
aux souvenirs inépuisables qu'on s'efforce d'oublier

J'avais cru, encore une fois, 
en un complice, quelque part
offrant délices, joie de vivre et bel avenir,
une connivence réciproque, un goût de miel, une odeur de canelle
une danse sous la pluie, un vrai de vrai ami.

Je croyais désormais à la métamorphose
qui change les murs jaunis par le temps
en tapisserie dépeignant un royaume
J'ai cru à la guérison du corps meurtri
par des regards charmeurs, passionnés
des caresses de tendresse, et des promesses,
promesses de fidèlité, d'éternité.

Tu as libéré ma passion, mes envies, mes folies
tu as coloré ma vie, tu y as fait entrer la musique
tu m'as fait danser, mes pas dans tes pas
guidés par tes bras, tes mains, ta voix chaude,
et tes regards, tes regards surtout.

Dans tes yeux bruns si brillants
j'ai trouvé la nuit noire bien claire
dans ta voix chaude et rauque
bien petite la rigueur de l'hiver.

Tu m'as montré la bonté chez les hommes.
Tu m'as appris la tolérance, le partage
chez des gens que je ne voyais pas.
Tu m'as amené chez des gens sans dents
mais oh, combien souriants.
Tu m'as amené là, partager le pain
qu'on n'a pas vraiment
servir le vin, qu'on n'a pas vraiment.

Je t'aime encore tant …

Mais non, mais non …
mais oui, mais oui
malheureusement oui …

UN AUTRE TOUR DE MANÈGE.

J'AI LE VERTIGE, J'AI MAL AU COEUR
LA BLESSURE ENCORE UNE FOIS 
OUVERTE SAIGNANTE

Y a toute sorte de blessure,
mais celle de ton abandon, de ta trahison,
entraînant cette solitude, celle-là …
que je ne devais plus vivre
tu l'avais promis ...

Je croyais bien pour cette fois-ci,
mes doutes j'en faisait fi
mais non, voilà, c'est souffrant.
j'suis ébranlée, j'ai besoin d'ativan ..
tremble ma tête, tremble mon cœur,
tremble tout mon corps, tremble ma voix
à couvrir mes mots et mes maux.

Je me donne du temps avant que ne reviennent
ces jours ... qui viendront bien un jour
je dois me délier de toi, t'effacer de mes jours
c'est une supplique un dernier recours

J'attends que ne vibre plus ce fil
maintenant inutile
ce fil liant que je dénoue lentement,
avant qu'il ne serve à me pendre un jour …

Désolée ...

Désolée, j'outre ma personne à la pensée
que ma vie pas plus qu'un humain inhumain,
pas plus que société asociale, pas plus que rêve évanoui.

La bêtise humaine, ma vraie peine d'amour
dont je ne reviens pas
celle qui hante mes jours et mes nuits.
Cette peine d'amour qui brise le moindre envie
qui essaierait de poindre,
de luire à l'horizon si sombre, si près

J'ai mal, je suis en deuil d'humanité