mercredi 19 février 2014

FLEUR DE LUNE

Fleur de lune



Elle est là. Belle, souriante, gracieuse. Ses cheveux flottant dans le vent essaient en vain de cacher la nudité de son corps parfait. Son regard enveloppant chavire mon cœur, sa démarche en harmonie avec la danse des tiges de blé nous entourant accompagne ma quête de bonheur, de plaisirs. Nous sommes seuls, enfin, elle et moi, sans personne autour à épier nos gestes et nos humeurs... nous sommes seuls enfin... le temps n'existe plus que pour nous, dans cet espace infini nous servant de gîte...

Elle est là. Sa peau brune découpe l'or naissant du blé, laissant subtilement ses gestes sensuels m'inviter à danser avec elle. D'un pas peu sûr, j'avance lentement vers ses bras musclés qui n'attendent que moi. Tout est silencieux, les insectes se sont tus, les oiseaux guettent en silence le couple qui s'apprête à naître, enveloppant leurs petits d'un geste ailé protecteur. Seul le son de mon cœur brise le silence, s'enfuyant vers les eaux du lac qui n'en finit plus d'abreuver les champs tout autour et mon si grand besoin d'espace...

Mes pas suivent le rythme de mon cœur, ses pas me conduisent, nous entraînant dans une danse langoureuse. Je la frôle, je la touche, je la flatte. Chacun de mes gestes imprégné de sa grâce, du plaisir de la retrouver, dessine les caresses promesse qui m'envoûtent depuis nos premiers regards. Elle est là, enfin et j'ai si faim...

Elle s'allonge et mon pied s'envole, je ne touche plus terre, je chavire sur ses eaux qui débordent, humectant généreusement ses cuisses contractées de plaisirs. Je m'agenouille au creux de son ventre chaud. Mon nez fouilleur ne se lasse plus de sentir ses odeurs intimes et secrètes, me révélant l'ultime plaisir qui mijote encore et encore... Tremblant d'émotions je ne succombe plus et goûte doucement la fleur prenant bien soin de ne pas mordre, de refréner l'envie sauvage et gloutonne de ne faire qu'une bouchée de ce festin qui s'offre moi. J'ai attendu si longtemps ce moment... elle est là, juste pour moi, toute à moi, enfin...

Un gémissement langoureux naît de ses entrailles et me presse de goûter encore et encore, et encore un peu plus fort. Son corps soulevé bouché après bouché n'en peut plus, émettant un grognement d'impatience, quémandant avec violence que la crème soit goûtée, bue, appréciée...

Je ralentis et m'éloigne de la fleur, léchant les cuisses blanchies de crème, laissant une trêve à la gourmandise, apaisant la bête rugissante que j'arrive à contrôler... la belle, embellie se calme enfin et à son tour se penche en mon séjour... je tremble de bonheur lorsque ses mains fureteuses trouvent mon sexe gorgé de sang, apaisant de ses caresses subtiles cette envie animale de la prendre là, tout de suite, sauvagement, cruellement …. puisqu'elle est là, juste pour moi, toute à moi, enfin ,,,

Puis la belle, s'accordant au rythme de la vague s'agrippe à mon corps le goûtant dans sa montée, le mordant à la gorge … sa bouche trouvant la mienne sc elle enfin le préambule qui laisse place maintenant à la tempête. De tout mon corps je la prends, mes mains rageuses la prennent brusquement, l'embusque, la retient, la plaque au sol, l'écarte … mord toute chair offerte... puis pénètre de mon membre impatient son antre généreusement mouillé de désir...

Le vent se lève, le lac rugit, la lune éclaire maintenant nos deux corps pris de vertige, mon membre en son sein la possède toute entière, tout son corps tremble de plaisir, son souffle chaud haletant s'accélère, la terre sous nos corps fuit se noyant dans le lac, s'envolant dans les cieux, le son de nos torrents achève d'exciter mon membre qui éclate enfin, projetant en elle tout ce désir contenu depuis si longtemps. Plus rien d'autre n'existe que le pur délice de la satisfaction qui calme et apaise. Puisqu'elle est là, juste pour moi, toute à moi, enfin …
Nous sommes là.. nos cœur enveloppés de chaleur humide qui réconforte … nos corps soudés ... il y avait si longtemps que la promesse était née, si longtemps que nos regards s'étaient croisés une première fois faisant naître ce désir obsessionnel qui n'avait cessé de me harceler jusqu'à ce jour …

Immobiles et silencieux, nous savourons chaque seconde. Puis la terre et le ciel, puis les champs et le lac reprennent place. Puis les insectes, puis les oiseaux, puis le vent entame doucement leurs chants me tirant de ma léthargie, tel un hymne à la vie, à l'amour. J'ouvre doucement les yeux désireux de l'admirer encore et encore mais tout autour, que des champs de blé abreuvés d'un lac calme, que des cieux majestueux sous un soleil radieux … elle n'est plus, elle n'est pas, n'a jamais été ...





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